CERDI : (CEntre de Rencontres et de Dialogue Interconvictionnel), est une association loi 1901, non confessionnelle, qui regroupe des croyants de diverses religions et des agnostiques. Le CERDI ne dépend d’aucune institution ou église. Ses membres vivent, entre eux, la fraternité et le dialogue, dans le respect des différences, ils veulent en témoigner.
Nos finalités :
- Favoriser la rencontre de femmes et d'hommes de convictions ou de traditions religieuses différentes, hors de leurs lieux habituels, pour partager leurs croyances et leurs recherches.
- Reconnaître qu'aucune religion, idéologie, philosophie, ne peut détenir, seule, la vérité absolue, ni répondre à toutes les interrogations sur le sens de la vie et la relation au divin.
- Promouvoir le respect et le dialogue, pour surmonter la peur de l'autre et combattre toute tentative d'avilir l'homme.
- Faire découvrir la richesse de la différence.
- Refuser la récupération, l'exclusion, la tentative de convertir l'autre.
Projet CERDI
Pour réaliser son objet le CERDI mène diverses actions :
- Les Mardis du CERDI, un temps d'échange autour d'un thème préparé par un intervenant. Nous nous réunissons le 2ème mardi du mois, à 20h, dans les locaux associatifs Jean Macé, au 106 rue du Pré-Pigeon à Angers.
- Des débats thématiques, des conférences, des tables rondes, et sorties diverses telles qu’un échange avec les Sœurs Bénédictines de Martigné-Briant (49) ou la visite des moines Bön de la communauté de Blou (49).
- Une présentation du dialogue interconvictionnel en milieu scolaire. Ces rencontres sont toujours préparées avec les établissements scolaires. Elles impliquent la participation de plusieurs membres du CERDI de confessions différentes.
- Une présence à des manifestations organisées par des associations cultuelles, culturelles ou citoyennes.
La charte du CERDI
Quand nous disons « dialogue interconvictionnel »...
Nous disons essentiellement le partage entre des personnes, diversement croyantes, ou en questionnement, qui parlent avec confiance, les unes devant les autres, de leur tradition, de leurs croyances, de leur foi, de leurs pratiques religieuses. Cela concerne aussi les manières de vivre dans le monde d’aujourd’hui ou d’hier.
Les échanges interconvictionnels s’expriment à travers :
- la défense commune valeurs fondamentales, de causes humanitaires,
- des colloques d’experts comparant les diverses religions,
- des échanges interculturels, interreligieux,... des actions politiques soucieuses de la paix et de la qualité́ du vivre ensemble
Cette volonté́ est portée avant tout par une démarche d’ouverture à la différence de l’autre, sachant que le dialogue interconvictionnel se construit d’abord sur la volonté́ de reconnaitre les différences, de les présenter et de les assumer, s’exposant alors aux questions, aux critiques et aux contestations mutuelles.
Cela implique une volonté́, pour chaque croyant, d’approfondir ou de (re)-découvrir sa propre tradition, pour permettre vraiment l’échange avec les autres. Le dialogue invite à une réelle liberté́, faite d’humilité́, pour chercher à comprendre des convictions qui ne ressemblent pas tout à fait aux miennes. Ce dialogue nécessite une réelle capacité de se rendre compte ensemble de certaines différences irréductibles. Cette démarche, à la manière d’un chemin parcouru ensemble, laisse donc voir en permanence ce qu’il y a de proximité́ et de distances entre nous.
La rencontre interconvictionnelle s’expérimente par l’attitude profonde dans la relation avec l’autre, dans ce partage avec lui, où le sens de la vie, l’avenir de la société́ et la vérité́ se cherchent dans une longue itinérance commune. C’est ce lent processus qui permet de tirer profit de l’Histoire, des cheminements passés, des blessures occasionnées, voire des persécutions, et d’initier, si besoin est, des démarches de réconciliation.
En fait le plus urgent, au-delà̀ des volontés trop rapides de consensus de surface, pourrait être tout simplement, d’affirmer notre conviction que le dialogue entre les personnes et entre les peuples est indispensable pour œuvrer à la paix.
Dialogue interconvictionnel et dialogue interculturel
On ne peut ignorer que la géographie religieuse se trouve dépendante des dimensions culturelles et sociales. Certains événements à l’échelle nationale ou mondiale poussent les partis politiques et les médias à redécouvrir la dimension politique et sociale des religions, entrainant par là même un intérêt pour le dialogue interreligieux.
Pour autant, même si les interactions sont grandes entre le culturel et le religieux, même si l’on peut analyser leurs influences réciproques, le dialogue interconvictionnel et le dialogue interculturel ne coïncident pas exactement et ne devraient jamais être totalement confondus. Vouloir confondre ces deux lieux d’expériences du dialogue semblerait certes plus simple, en concentrant les efforts sur un seul but, le dialogue interculturel englobant alors le dialogue interconvictionnel.
Une chose est de dialoguer sur des positions philosophiques ou théologiques diverses entre croyants et incroyants, autre chose est de le faire, sous des aspects juridiques et politiques, face à des questions sociétales comme la loi, le vivre ensemble, l’éducation, la paix, l’écologie, la mondialisation ….
Certes, le dialogue interconvictionnel rejoint chacun de ces sujets, puisqu’il n’existe pas de convictions et de croyances qui ne soit pas confrontée aux réalités humaines du quotidien, au rapport spécifique au divin.
La forme la plus achevée du dialogue interconvictionnel conduit à la rencontre spirituelle entre croyants et incroyants, entre les diverses communautés. À ce niveau, elle ne peut être confondue avec le dialogue interculturel.
Le mode d’approche et la finalité́ poursuivie ne sont donc pas identiques entre dialogue interculturel et dialogue interconvictionnel. Ce dernier, s’il intéresse beaucoup de personnes, connaîtra un tour différent selon qu’il sera mené́ par des responsables religieux, des scientifiques, des politiciens, ou de simples croyants…
Notre objectif
Le CERDI a fait le choix du dialogue interconvictionnel avec les croyants de diverses confessions, les agnostiques, les personnes en recherche. Cela ne signifie pas qu’il soit fermé au dialogue interculturel. Le CERDI est en effet prêt à répondre aux demandes associatives ou à celles des responsables politiques, si sa présence peut contribuer à un « mieux vivre ensemble » et à la paix entre les hommes.
L’objectif premier du CERDI est clair : promouvoir le dialogue et les rencontres entre des personnes et communautés exprimant diverses convictions.
De ce fait, il se réserve le droit de ne pas maintenir en son sein toute personne ou tout groupe qui y manifesterait une volonté́ de propagande ou de prosélytisme, niant par là même la dimension du dialogue recherché.
Parce que la vérité́ nous échappe et qu’elle n’est pas une propriété́ qui serait entre les mains de quelques-uns, nous voulons nous engager ensemble à la recherche de cette vérité́. Une appartenance religieuse ou philosophique n’enferme en rien dans une forteresse. A l’inverse, la rencontre entre les croyances ne menace pas l’identité́ du croyant.
Quant à la société́ dans son ensemble, elle ne peut que tirer bénéfice d’un tel souci de dialogue, favorisant la cohésion sociale et les efforts pour mieux vivre ensemble dans la cité.
Le CERDI désire donc travailler à une meilleure compréhension mutuelle, en participant à sa mesure au combat contre les ignorances mortifères qui traversent chacune des religions, et des idéologies qui les contestent. Nous cherchons en effet ensemble des réponses à nos questions existentielles, même si les réponses que nous formulons peuvent être très éloignées les unes des autres. Nous faisons ainsi de nos diversités une richesse tendue vers le même but de fraternité́.
Nous considérons qu’aucune religion, aucune idéologie, aucune discipline ne détient, à elle seule, la vérité́ absolue. Toutes sont respectables comme telles. Nous pensons que chacune peut favoriser une manière d’être et de vivre ensemble dans un cadre social et culturel commun.
Même si des acteurs sociaux peuvent se dire parfois sans Dieu, ils ne peuvent aujourd’hui faire comme si les religions, la multiplicité des croyances n’existaient pas. De leur coté, les religions ne peuvent exprimer quoi que ce soit sans en mesurer les conséquences sur la réalité́ citoyenne et sociale dans laquelle elles vivent. En ce sens, le CERDI est heureux d’accueillir toute personne en recherche de sens.
Par le dialogue interreligieux, interconvictionnel qui est au cœur de son projet, et qui renvoie à ce qui fait spirituellement vivre nombre de nos concitoyens, le CERDI peut donc participer, au développement d’une manière de vivre ensemble construite sur le partage et l’écoute de l’autre, ceci au niveau qui est le sien en Anjou et plus largement.

